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  • Photo du rédacteurMathieu DEVRED

La Force du martyr

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Neuvaine à l’Esprit Saint

Les empereurs d’Orient et d’Occident, Dioclétien et Maximien Hercule, repèrent un vaillant soldat. C'est le jeune Sébastien. Le tout nouveau centurion côtoie maintenant ces maîtres du monde. Mais Dioclétien entame une vague de persécution contre les disciples du Christ. Notre héros n'abandonne pas ses frères dans la foi. Il accomplit même des miracles. Et ces signes de Dieu provoquent de nouvelles conversions. Loin de se cacher, le "vénéré" - Sebastós, en grec - s’expose au danger. Un feu l’anime. Et il ne veut pas le voir s'éteindre.

L’empereur païen se sent trahi par son officier. Alors, il le condamne à la peine capitale. Livré aux archers, le juste est laissé pour mort. Le corps transpercé de flèches. Miraculeusement guéri, il ne songe pas un instant à renoncer. Retourné au palais pour dénoncer les agissements de son ancien mentor, il est finalement battu à mort. Sauvagement. Sa dépouille est jetée aux égouts. Dioclétien ordonne que cette histoire tombe dans l'oubli. Mais le rayonnement des saints ne se dissout pas dans l'eau fétide. Il ne disparait pas sous les ordures. Au cœur de la nuit, Sébastien se manifeste à une pieuse chrétienne. Il lui révèle l’endroit où repose sa chair meurtrie par la folie des hommes. Sa tombe attire les foules. Et les grâces y sont nombreuses !

Dans cette scène peinte, nous voyons la grande liberté du martyr. Alors que le bourreau est replié sur sa triste besogne, Sébastien est dressé vers le Ciel. Alors qu’il est solidement lié, nous percevons sa profonde liberté. Il est comme en mouvement. Un élan que rien ne peut arrêter.

L’Esprit de force œuvre ici d’une manière exemplaire. Persévérance dans l’épreuve. Courage du témoignage. Disponibilité à accomplir ce que Dieu veut. Confiance au milieu des turpitudes de ce monde. Voilà les dons offerts à celui qui accepte, jour après jour, de mettre ses pas dans ceux de Dieu.

« Voici pourquoi le Père m’aime :

parce que je donne ma vie,

pour la recevoir de nouveau.

Nul ne peut me l’enlever :

je la donne de moi-même.

J’ai le pouvoir de la donner,

j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :

voilà le commandement

que j’ai reçu de mon Père. »

(Jean 10, 17-18)

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Saint Sébastien attaché par un bourreau

Le Caravage, vers 1620

Pour retourner à la présentation

de la neuvaine, cliquez ici.

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