La Mort brisée

À bien réfléchir, il n’y a rien de surprenant à ce que le Christ soit ressuscité. Il est la Vie, la Lumière que les ténèbres ne peuvent arrêter. Tel un soleil, ici, il vient briser la nuit. De sa Présence, il balaie le néant.

L’ange a bien compris ce qui est en jeu. Il regarde plus loin que les apparences. Au-delà de la pierre renversée, ses yeux se plongent dans l’infini de Dieu.

Ce qui est déroutant, c’est que Dieu soit mort. Et les gardes semblaient avoir gagné. Boucliers, armes et armures semblaient si forts. Mais tout est bousculé. Les soldats n’arrivent même pas à voir ce qui se passe. Leurs yeux sont effrayés, révulsés, perdus.

Seul un des leurs, en bas à droite, commence à comprendre. Il a l’air de dire, à la suite du Centurion : « Vraiment, cet homme était Fils de Dieu ! » (Marc 15, 39).

À la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.

L'Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié l'homme pécheur avec le Père.

La mort et la vie s'affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.

« Dis-nous, Marie Madeleine, qu'as-tu vu en chemin ? »

« J'ai vu le sépulcre du Christ vivant, j'ai vu la gloire du Ressuscité.

J'ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.

Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée. »

Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.

Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !

(Victimæ paschali laudes)

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La Résurrection

Charles de La FOSSE, 1680

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