Le Drame de l’Étoile du matin
- Mathieu DEVRED
- 4 mai 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 déc. 2020
S’il y a une planète que nous connaissons bien, c’est Vénus. Les anciens l’appelaient « l’étoile du matin ». Elle apparaît toujours en premier dans le ciel du soir. Et disparaît en dernier dans le ciel du matin. Les romains la nommaient aussi « lucifer ». Porteur de lumière ! Sa condition est d’accompagner le soleil. Jour après jour, ils se passent le relais.
Lucifer, Satan, ne veut plus dépendre de Dieu, la seule lumière. C’est là son drame. En s’affranchissant du Créateur, son existence n’est plus qu’une misérable chute. Il portait haut la lumière. Il n’est plus qu’une caricature de lui-même.
[ill. 1] Dans le jardin de la Création, Adam et Ève ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Comme ils ne peuvent vivre sans Dieu. L’équilibre est parfait. Satan est jaloux de cette harmonie. Il est jaloux de Dieu. Jaloux de l’homme. Jaloux tout court. Trop court.
[ill. 2] L’Ange du jardin, du milieu de l'Arbre, rappelle à l’homme deux évidences. La première, c’est que Dieu est tout proche. Il aime combler sa créature. Ici, rien ne manque. Les fruits sont nombreux et variés. La deuxième évidence, c’est que l’homme n’est pas Dieu. D’où le fruit défendu. Le diable ne supporte ni l’une ni l’autre de ses vérités. D’ailleurs, il ne supporte pas la vérité. Il n’accepte plus la présence du Créateur. Elle l’étouffe. Et, paradoxalement, il veut prendre sa place. Comme il ne peut atteindre son projet, il sème la division. Cette division qui le détruit. Il va ainsi enchaîner nos parents dans son mensonge. Ils vont se laisser séduire.
[ill. 3] Ève porte la tête de celui qui est en train de les faire tomber. Elle entre dans son projet. Le soutient. Les branches de l’arbre ne donnent plus la vie mais la mort. Ce sont maintenant des éclairs. Un feu qui détruit. La division est entrée dans le monde.
[ill. 4] Dans un adieu plein de nostalgie, l’humanité quitte sa terre natale pour commencer un long exil. Le chemin sera parsemé d’épines et de souffrance. Mais l’archange qui l’accompagne hors du jardin est bien plus un guide qu’un bourreau. Nous prenant par la main, il enjambe la bête. L’antique serpent ne sera jamais vainqueur. La Lumière ne fera jamais défaut. Et celui qui la porte, c'est le Christ.
Moi, Jésus, je suis le rejeton, le descendant de David, l’étoile resplendissante du matin. Oui, je viens sans tarder. (Apocalypse 22, 16.20) ________________
Illustrations du Paradis perdu de John Milton
William BLAKE, 1807
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