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Le Miroir de nos Vies

  • Photo du rédacteur: Mathieu DEVRED
    Mathieu DEVRED
  • 10 déc. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 mars 2021

Avez-vous remarqué le miroir ? Oui, ce grand miroir, tout au fond de la salle ? Son verre bombé, comme une clé de voûte, ramasse en un seul point l’ensemble de la vaste pièce. L’observateur attentif reconnaîtra, dans l’image déformée, un jeune couple. De dos. Tous les deux président la table.

Aujourd’hui, c’est le jour de leur mariage. Et ils ont invité Marie, désormais veuve. Et son fils Jésus. C’est d’ailleurs, une des premières fois que Jésus apparaît en public. C’est surtout la première fois qu’il va nous offrir un signe. Un signe fondateur.


La bonne Mère a remarqué que le vin commence à manquer. Et elle prie son fils de faire quelque chose. Ses mains sont jointes, tout comme celles du vassal qui les place entre les paumes de son seigneur. Celui qui se décide à joindre les mains renonce à agir par lui-même. Il ne peut plus que faire confiance. Il ne veut plus que faire confiance.


De son côté, Jésus esquisse un geste. Il parle. Et il bénit. En fait, chez lui, c’est tout un. Un serviteur verse déjà un grand volume d’eau. Bientôt le vin va couler en abondance. Le maître de cérémonie présente une riche coupe d’or. Le jeune marié va pouvoir enlever le couvercle et goûter le précieux breuvage.


Un détail peut sembler intrigant. Le jeune époux parle aussi. Et les mains de l’épouse, tout comme pour la Vierge, expriment la confiance, la gratuité. La ressemblance est frappante, comme dans un jeu de miroir.

Et ce n’est pas tout. Une deuxième coupe, plus sobre, fait écho à la coupe d’or. Et l’homme, dans le jardin, a l’air de nous faire signe. C’est peut-être l’artiste en personne. Il nous fait signe comme s’il voulait que nous goûtions, à notre tour, le vin de la noce.

Notez comme la table est sobre. Ce n’est pas un mariage comme un autre. Une grande nappe blanche, et, auprès du calice, une miche de pain. Quelques linges accompagnent l’ensemble. Comme sur l’autel de la messe.


Nous y sommes. De reflet en reflet, d’image en image, nous sommes invités à prendre place au repas des Noces de l’Agneau.

Nous sommes invités à apprendre de Marie. La Mère de l’Église nous apprend à nous abandonner à son fils.Elle nous apprend à l’écouter, à recevoir le Verbe fait chair. Elle nous apprend à venir nous abreuver à la source de vie éternelle.


Ne soyez donc pas insensés,

mais comprenez bien

quelle est la volonté du Seigneur.

À tout moment et pour toutes choses,

au nom de notre Seigneur Jésus Christ,

rendez grâce à Dieu le Père.

Par respect pour le Christ,

soyez soumis les uns aux autres ;

les femmes, à leur mari,

comme au Seigneur Jésus.

Vous, les hommes,

aimez votre femme à l’exemple du Christ :

il a aimé l’Église,

il s’est livré lui-même pour elle,

afin de la rendre sainte

en la purifiant

par le bain de l’eau baptismale,

accompagné d’une parole ;

il voulait se la présenter à lui-même,

cette Église, resplendissante, sans tache,

ni ride, ni rien de tel ;

il la voulait sainte et immaculée.

(Lettre aux Éphésiens 5, 17.20-22.25-27)

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Les Noces de Cana

Jean de FLANDRES, vers 1500

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