Lumière du Monde

Il y a des images qui fascinent et qui rebutent, en même temps. La Lumière du Monde de William Hunt fait peut-être partie de celles-ci.

Le Christ est là, devant nous, de tout son long. Fait-il jour ? Est-ce la nuit ? Nous ne le savons pas. Ce qui est sûr, c’est que l’obscurité est sur le point de gagner. L’ambiance est lourde et étouffante. De gros arbres masquent l’horizon. Leurs ombres ternissent le sol déjà bien sombre.

« Voici que je me tiens à la porte,et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ;

je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3, 20)

Non seulement, le Seigneur Jésus est là dans l’obscurité, mais il vient frapper à la porte. Cette lourde porte qui n’a pas été ouverte depuis très longtemps. Depuis trop longtemps. La végétation l’a envahi. La poignée a même disparu.

Peur, tristesses, découragement, blocages de toutes sortes, fausses-routes, blessures subies ou infligée, … La listes de ces mauvaises herbes est trop longue, terriblement longue.

Cela n’empêche pas le Sauveur de venir encore et d’apporter la lumière. « La lumière brille dans les ténèbres. » (Jean 1, 5) Le feu de la lanterne rayonne dans toute la scène. Arrête-toi et contemple la robe du Christ, les pierres précieuses de sa chape et même sa couronne d’épines. La porte a beau être close, elle s’embrase déjà.

« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte… » Mon ami, ces mots, ils sont pour toi, aujourd’hui. Regarde les yeux du Seigneur. Ils sont doux et paisibles. Pas la moindre trace de reproche ou de menace. Juste un regard d’une profondeur infinie. Et il s’est arrêté sur toi. Peut-être le trouves-tu insistant ou intimidant. C’est simplement que le Seigneur Jésus n’a pas envie de te perdre. Il t’aime trop pour cela.

_______________

🖼 The Light of the World

William Holman HUNT, 1851-53