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Prendre la Route

  • Photo du rédacteur: Mathieu DEVRED
    Mathieu DEVRED
  • 4 juil. 2020
  • 2 min de lecture

La « Maison près de la voie ferrée ». Cette maison, elle est au milieu de rien. Dans un paysage désert. Elle paraît abandonnée. Mais, aux fenêtres, les stores disent le contraire. Quelqu’un vit là. Dans cette maison victorienne.

L’époque victorienne, pour Hopper, c’est celle de sa grand-mère. Plus ou moins. L’époque des vieilles joies d’enfance. Des souvenirs empreints de nostalgie. C’était avant. Sûrement mieux qu’aujourd’hui. Vous savez, le fameux : « c’était mieux avant ! »

Près de la vieille et triste maison passe une voie ferrée. Pour les contemporains de cette toile, le train c’est le progrès. La modernité. L’accès aux villes. Le développement. C’est la fin de la solitude. Une vie nouvelle qui s’annonce.

Mais ce train, on ne le voit pas. Il devrait bientôt passer. Mais on ne le voit pas encore. Derrière la fenêtre, un homme est préoccupé. Dissimulé à l’ombre des murs. Vieux décors de cinéma. Il est bloqué entre deux rêves. Fantasme d’un passé idéalisé. Éthéré. Vaine chimère d’un avenir forgé de toutes pièces. Illusion perdue. Espoir naïf. Paradis artificiel.

Prenons la route. Sortons du piège tendu. Abandonnons regrets et déception. Ces bibelots qui nous encombrent. Laissons le chant des sirènes. Les belles promesses. Garanties frelatées d’un futur prêt à l’emploi. Perpétuelle fuite en avant. Et choisissons de vivre. Maintenant.


Les Apôtres interrogeaient Jésus :

« Seigneur, est-ce maintenant

le temps où tu vas rétablir

le royaume pour Israël ? »

Jésus leur répondit :

« Il ne vous appartient pas de connaître

les temps et les moments

que le Père a fixés

de sa propre autorité.

Mais vous allez recevoir une force

quand le Saint-Esprit viendra sur vous ;

vous serez alors

mes témoins à Jérusalem,

dans toute la Judée et la Samarie,

et jusqu’aux extrémités de la terre. »

Après ces paroles,

tandis que les Apôtres le regardaient,

il s’éleva, et une nuée

vint le soustraire à leurs yeux.

Et comme ils fixaient encore le ciel

où Jésus s’en allait,

voici que, devant eux,

se tenaient deux hommes

en vêtements blancs,

qui leur dirent :

« Galiléens, pourquoi restez-vous là

à regarder vers le ciel ?

Ce Jésus qui a été enlevé au ciel

d’auprès de vous,

viendra de la même manière

que vous l’avez vu

s’en aller vers le ciel. »

Alors, ils retournèrent à Jérusalem.

Tous, d’un même cœur,

étaient assidus à la prière,

avec des femmes,

avec Marie la mère de Jésus,

et avec ses frères.

(Actes des Apôtres 1, 6-12a.14)

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House by the Railroad

Edward HOPPER, 1925

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