Un seul Corps
- Mathieu DEVRED
- 27 janv. 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 mars 2021
Enfin ! Tout le monde est là. Rassemblé. Et sous le grand manteau de la Vierge, nous pouvons en reconnaitre, du monde. Le clergé est bien représenté. Le Pape, avec sa tiare, est accompagné d’un de ses frères évêques. Et d’un cardinal, aussi. Un moine, à la bure sombre, prie avec eux. Les mains jointes. De l’autre côté, l’empereur, un roi, une reine, et tant d’autres ont adopté le même geste. Ils s’en remettent à la Mère de Dieu.
Mais ne croyez pas que l’abri maternel est réservé à quelques-uns. C’est une foule qui s’est rassemblée. C’est une foule que Marie a rassemblée auprès d’elle. La Mère de l’Espérance se tient paisiblement. Rien ne semble pouvoir la faire vaciller.
Son visage serein nous regarde. Et nous pouvons déjà nous joindre aux deux époux. Ils sont agenouillés devant leur prie-Dieu, Un psautier, grand ouvert. La scène a quelque chose de déjà vu. Peut-être un arbre, avec toutes ses branches. Ou plutôt une vigne. Une vigne aux nombreux sarments.
Et deux grandes figures nous livrent la clé. Ils ont bien compris l’enjeu. Ils ont reconnu celui qu’on ne voit pas ici. Jean Baptiste désigne, à nouveau, l’Agneau de Dieu. L’Apôtre Jean se réjouit de la présence de celui qu’il aime tant. Et, surtout, de celui qui l’a tant aimé. Jusqu’au bout. Il sait bien qu’il n’arrêtera jamais de l’aimer.
C’est le Christ que nous contemplons, ici. Il est le Corps. Nous en sommes les membres.
Il y a bien longtemps, la Vierge Marie a pris soin du Fils bien-aimé du Père. Son propre fils. Elle l’a protégé. Il a grandi sous son ombre. Comme elle-même a grandi à l’ombre de l’Esprit. Aujourd’hui, la Mère de l’Église continue de veiller sur son enfant. Et nous pouvons grandir sous son aile. Avec elle, nous pouvons nous conformer, au Christ. De plus en plus. Le Corps peut continuer à grandir. À s’épanouir. Uni dans un même amour.
Demeurez en moi,
comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi,
vous ne pouvez rien faire.
(Jean 15, 4-5)
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La Vierge de Miséricorde de la famille Cadard Enguerrand QUARTON, 1452

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